L'hygiène intime : une affaire de propreté et de santé

L'hygiène intime : une affaire de propreté et de santé

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L’être humain connaît depuis toujours le postulat faisant état que de la saleté naît la maladie.

Au cours du 20e siècle, des découvertes scientifiques prouvent l'importance de garder le corps propre pour le prémunir contre les maladies et favoriser sa santé.

L'idée que l'on se fait de la propreté, à travers l'histoire, varie énormément suivant les sociétés et leurs cultures. D'abord une pratique religieuse et un agrément, elle est devenue lentement une pratique d'hygiène et une marque de savoir-vivre, tout en restant associée au plaisir de se sentir propre et frais / fraîche.

De nombreuses maladies sont provoquées par un manque d'hygiène, tout comme la mauvaise qualité de l'air affecte les voies respiratoires et la mauvaise qualité de l'eau et des aliments provoque des problèmes de digestion et des intoxications.

Nous connaissons tous des règles d'hygiène personnelle. Nous savons ce qu'il faut faire pour être propres et le paraître. Mais est-ce que nos connaissances sont suffisantes ou exactes?

L’hygiène des femmes – et plus particulièrement l’hygiène intime - quant à elle, revêt un caractère tout particulier car elle s’inscrit dans les représentations du corps féminin, encore actuellement si complexes et ambivalentes.

Chez les femmes, les organes génitaux sont en grande partie internes. C'est-à-dire qu'ils sont à l'intérieur du corps. De plus, de la puberté à la ménopause, les femmes doivent composer avec les menstruations. Les pertes menstruelles compliquent légèrement l'hygiène des parties intimes.

Les organes génitaux féminins comprennent une partie externe appelée la vulve, composée des grandes et des petites lèvres, du clitoris et du méat urinaire, et une partie interne comprenant le vagin, l'utérus, les ovaires et les trompes de Fallope.

Les parties intimes - disons les choses franchement -, c'est-à-dire les organes génitaux et l'anus, sont des régions chaudes et humides. Or, nous savons déjà que la chaleur et l'humidité sont deux conditions qui favorisent le développement de microbes causant des odeurs désagréables et même des infections. Voilà d'excellentes raisons pour tenir nos parties intimes constamment propres!

Adopter de bonnes habitudes d'hygiène des parties intimes.

Quels sont les règles de base en termes d’hygiène féminine et toilette intime ?,

Les parties intimes nécessitent une attention assez particulièrecar certaines habitudes inadaptées ou certains produits peuvent fragiliser la flore vaginale.

Contrairement aux idées reçues, il existe beaucoup plus d’ennuis avec les femmes qui se lavent trop qu’avec les femmes qui ne se lavent pas assez.

Pour rappel, il existe dans le vagin des germes qui empêchent les autres germes pathogènes de s’y développer. Et si on les maltraite avec des lavages, des savons, etc., cela les empêchera d’accomplir leur tâche et ce sont d’autres germes qui prendront leur place. Ainsi, la flore vaginale qui constitue une défense naturelle sera détruite.

 

Les gestes à éviter pour une bonne hygiène intime

 

  • Proscrire la toilette vaginale, (c’est-à-dire la toilette interne) :

On n’introduit rien dans le vagin comme produit d’hygiène, même la toilette à l’eau peut s’avérer néfaste.Le vagin se charge lui-même de sa toilette grâce à sa faculté autonettoyante. La flore vaginale (micro-organismes bénéfiques vivant en équilibre à l'intérieur du vagin) contribue fortement à sa bonne santé et constitue la meilleure protection contre les infections. Les douches vaginales peuvent détruire cet équilibre et être la cause de vaginites à répétition.

  • La fréquence de la toilette intime : Une toilette par jour et après chaque rapport suffit pour éviter les odeurs désagréables.

 

  • Le port de vêtements trop serrés : Les pantalons serrés, ne permettent pas l’aération et favorisent la macération et le frottement, ce qui engendre la prolifération de bactéries.
  • Éviter les protège-slips, de manière quotidienne : Ils empêchent la peau de respirer.
  • Éviter les parfums et les déodorants carIls contiennent souvent des parfums et des produits chimiques qui peuvent irriter les parties intimes.

En contrepartie, privilégier les lingettes intimes, spécialement conçues pour la toilette intime et généralement imprégnées d’une solution nettoyante sans savon, mais de manière ponctuelle(utiles en dépannage : lors de déplacements, après le sport, avant un rendez-vous médical, pendant les règles, etc.).

  • Ne pas mettre de tampons en dehors des règles : Ils dessèchent les muqueuses.

Les gestes à adopter pour une bonne hygiène intime :

En règle générale, la douche et le bain sont suffisants pour assurer la propreté et la bonne santé de la vulve et du vagin. Les parties intimes de la femme sont ce qu’on appelle des muqueuses, donc dénuées de sébum. Laver les muqueuses avec de l’eau est largement suffisant.

  • La toilette doit être superficielle, effectuée avec la main, non au gant de toilette, véritable nid à microbes, et sans faire pénétrer d'eau au-delà des petites lèvres.
  • Se laver de l’avant vers l’arrière, sans rentrer à l’intérieur, avec des gestes doux. Utiliser un produit ou un savon spécial (sans parfum et au pH adapté) pour les parties intimes mais sinon seulement avec de l’eau claire et propre. Les replis de l’anus contiennent des microbes qu’il ne faut surtout pas ramener vers l’avant. Autrement, on risque des infections vaginales ou urinaires.
  • Se rincer et se sécher soigneusement : Aux toilettes, il est toujours recommandé de bien s’essuyer délicatement de l’avant vers l’arrière avec une serviette en coton, de préférence.
  • Porter des sous-vêtements en coton, changés régulièrement. Le coton absorbe mieux l'humidité et permet à la peau de respirer. Il apporte donc un plus grand confort que le nylon et les autres tissus synthétiques.
  • Durant les règles, se laverà chaquechangement, très régulier, de tampon ou de protection hygiénique.
  • Éviter les relations sexuelles avec son partenaire s’il a des lésions sur les parties intimes.
  • Consulter, en cas de pertes "anormales" et de signes associés.

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